Courriel, listes de diffusion, édition et nuage collaboratif, sites web, suivi et animation des communautés en ligne, enseignement à distance, téléconférence, navigation sécurisée et anonyme, moteur de recherche, wikis et publication, partage d’infrastructure, méthode d’intelligence collective et de valorisation des réseaux…etc. Ces composantes de la communication quotidienne d’un réseau ou d’une organisation ont de nombreux alliés dans le monde des standards ouverts et du logiciel libre/open source.

Dunia promeut, partage et héberge une panoplie d’outils pour celles et ceux souhaitant faire l’expérience active de la diversité informatique et de l’échange en réseau, tout en participant à un usage non monopolisant, non privatif et ouvert des réseaux électroniques. Cette diversité est autant une richesse qu’une complexité à appréhender. Aussi est-il nécessaire de faciliter sa médiation vers les réseaux et utilisateurs.

Dunia est signataire de la Charte mondiale des médias libres. Animer une plate-forme de communication en réseaux implique une éthique d’interdépendance et de responsabilité: s’unir à des initiatives similaires et rechercher des synergies avec d’autres luttes sociales, incluant celle du logiciel libre; développer des partenariats capables d’accompagner l’appropriation des outils, en générant des expérimentations et des apprentissages susceptibles d’être partagés plus largement; être transparent vis-à-vis de son fonctionnement, du code source et des ressources électroniques utilisées; garantir l’intégrité et la protection des données des utilisateurs; respecter les cadres juridiques internationaux , notamment le récent RGPD en Europe (et par ailleurs la loi Informatique et libertés et la Loi pour la confiance en l’économie numérique pour le territoire français où sont hébergés les serveurs).

 

Technologies

 

Techniquement, la plate-forme Dunia repose sur:

  • une infrastructure physique, plus précisément sur trois serveurs dédiés (deux serveurs de production, un serveur de stockage), localisés en France et loués auprès la société OVH (le coût annuel d’hébergement s’élève à environ 6500 EUR); la société Gandi est registrar de certains des noms de domaine utilisés et Open Computación héberge un serveur virtualisé au sein d’une autre infrastructure.
  • des serveurs virtualisés, soit une trentaine sur la base des technologies ProxMox, OpenVZ, Kvm et Lxc, déployées sur les trois serveurs physiques.
  • un ensemble de logiciels libres/open source (voir ci-dessous) développés par les communautés de techniciens et placés sous licence libre (Gnu, Gpl, AGpl…etc).

Ces services sont mis à disposition gracieusement ou moyennant prestation à des acteurs poursuivant des objectifs communs et avec lesquels nous établissons des engagements et partenariats. Dans l’étape actuelle de la plate-forme, certains services ne sont pas en accès ouvert au tout public.

Logiciels et interfaces

Sécurité et privacité

Virtualisation

Infrastructure et serveurs

Modalités de collaboration

 

  • Entrer en projet: avant d’être un outil de communication, Dunia est un acteur qui se situe dans des courants de pensée sur les transformations du monde et qui explore des stratégies de changement en lien avec de nombreux réseaux. La communication est inséparable de leur expérience, des finalités et de leur action transformatrice. D’où notre effort pour appréhender les projets et mettre en dialogue les moyens de communication avec les objectifs poursuivis. Il ne s’agit pas d’un « passage obligé » faisant obstacle  la mise en place rapide et concrète des outils. Il s’agit surtout d’une sensibilité et d’une orientation visant à un enrichissement des échanges avec nos partenaires.

 

  • Des géométries variables: chaque organisation possède une infodiversité et des besoins singuliers. Dunia peut mettre à disposition une infrastructure (serveur virtuel), réaliser ou accompagner son infogérance, dédier ou partager un service particulier. Tout dépend de la nature des projets ou des demandes, mais aussi des limites induites par la nature de la plate-forme. De manière générale, une partie des outils est distribuée au sein de serveurs virtuels, isolés entre eux afin de garantir leur stabilité et réduire leur démultiplication en parallèle (économie d’échelle). Leur personnalisation du côté utilisateur se fait notamment au niveau des interfaces, des configurations et des domaines virtuels. L’expérimentation préalable des outils fait partie des premiers pas effectués avec les nouveaux utilisateurs.

 

  • Maîtrise et souveraineté des utilisateurs: un mouvement de reterritorialisation traverse, pour le meilleur (réappropriation) et pour le pire (fragmentation), le réseau de réseaux constitué par Internet. À l’instar d’autres plate-formes, Dunia encourage une réappropriation des ressources électroniques tout en privilégiant l’unicité du réseau: l’accès pour les administrateurs aux sauvegardes de leurs données (via un serveur dédié au stockage); la promotion du logiciel libre/open source et des standards ouverts; la transparence, le respect de la privacité et la neutralité des services. La société d’hébergement des serveurs (OVH) fournit par ailleurs des critères de transparence améliorables mais éthiquement correctes sur le marché des hébergeurs numériques.

 

  • Responsabilités et contraintes techniques: la taille de la plate-forme étant limitée (humainement et en ressources numériques), nous nous efforçons de répondre aux demandes dans la limite de nos engagements et du temps disponible. La variété d’usage des outils et leur personnalisation vont de pair avec une politique commune pour harmoniser les modes d’utilisation.
    Pour le moment, nous n’avons pas mis la priorité sur la documentation de chaque service à destination des administrateurs et des utilisateurs. La documentation générée aujourd’hui est surtout interne et liée au suivi des collaborations et à l’administration générale. L’écriture de Conditions générales d’utilisation est en projet.

 

  • Accumulation et apprentissage: chaque demande ou opération fait l’objet d’un suivi technique au sein d’un gestionnaire de tâches (basé sur le logiciel Redmine). Cette méthode est décisive pour le traçage technique et le maintien des apprentissages dans le temps.

 

  • Veille et maintenance technologique: l’expérimentation méthodologique et le repérage de nouveaux outils fait partie des objectifs de la plate-forme. L’actualisation du code source des services permet de garantir des conditions de sécurité et d’évolutivité. Notre réactivité face aux incidents techniques est en général satisfaisante et facilitée par des technologies de sécurité (virtualisation, redondance des disques Raid, monitoring via Zabbix).